Les œuvres plus récentes présentent des sujets inscrits dans une histoire singulière. Elles sont imprégnées de la longue pratique soignante de l'artiste auprès  des personnes les plus fragiles.Ce sont des oeuvres fortes, expressives, provoquant une décharge émotionnelle chez celui qui les regarde.Elles prennent vie par la relation que l'artiste instaure avec elles. Claudine Constant-Viala travaille en effet à l'instinct, au ressenti, à la vibration qui se dégage du modelé qui prend forme sous ses doigts. 

Ces sculptures s'imposent comme traces de Vie.

Claudine Constant-Viala se recommande d’une sensibilité expressionniste: son travail veut dire l’essence des choses et des êtres. Non, que l’idée ne soit pas là, mais ici l’expression prime, privilégiant la spontanéité  d’un faire pour révéler l’humain. Parfois, la facture peut sembler fruste lorsque ses sculptures viennent   de l’endroit où les mots ne peuvent plus s’exprimer, faites alors de sommaire, de lignes brutes .Elles transpirent  l’humanité blessée, le cru de l’homme   aux prises avec son présent, son passé, la société, le monde. Elles arrivent à en être comme déformées .Il s'agit pour la sculptrice de communiquer au spectateur  la violence ou la singularité d'une émotion.  Cela donne des œuvres  dont se dégage une grande force. Lorsque l’artiste travaille le bois, la forme dégagée avec l’outil reste sommaire, évoquant certains arts tribaux, et la peinture dont le bois est parfois revêtu est posée comme il en va, telle une trace, les figures rituelles africaines.    

Dans ces œuvres, l’homme et l’arbre s’entremêlent,    taillé grossièrement, accentuant encore le primat de l’énergie et du spontané sur la recherche d’une beauté académique.